En référence à Magritte « ceci n’est pas une pipe » et la trahison des images 1, qui aussi réelles et représentatives soient-elles, ne restent que des images, des symboles.
En mobilisant l’imagination et la réflexion du spectateur, celui-ci sera alors seul interprète de la réalité des choses qu’il voit.
Projet artistique
Il s’agit à partir de vos contributions de créer et mettre en perspective, deux perceptions de la liberté, qui comme la trahison des images de Magritte, nous invite, chacun, de façon collective et individuelle à réfléchir et imaginer la réalité qui nous est donné de voir, comme les conséquences à s’en détourner.
La première perception sera une photo en noir et blanc de la statue de la Liberté assemblée à partir d’une mosaïque de vos QR codes liés aux formulaires d’autorisation de déplacement durant le confinement.
La seconde perception est une mosaïque de libertés, sans représentation symbolique ; au travers de vos contributions libres: textes, vidéos, photos ou tout autre contenu numérique représentant ce que la liberté, ou sa privation, signifie pour vous .
Ces « images » (re)constituées et fragmentées, figées et vivantes, traces et mouvements continus doivent nous inviter à réfléchir à la liberté. Liberté et son usage, sa représentation et les conséquences de sa privation, dans une perspective individuelle et collective.
Bien avant le traçage, le travail « à distance », ne faudrait-il pas d’abord penser le numérique comme outil de gestion collaboratif de la multitude des libertés et implémenter « l’inclusion numérique » 2 au service de l’humain dans la société, au-delà des symboles ?
« L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art »,
Robert Fillou 3
- https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Trahison_des_images
- De l’autre coté de la Machine – Aurelie Jean – page 169 – édition de l’observatoire, collection De Facto. https://www.editions-observatoire.com/content/De_lautre_c%C3%B4t%C3%A9_de_la_machine
- Robert Filliou 1926 – 1987 – https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/robert-filliou-1926-1987-la-creation-permanente